Moins médiatisée que ChatGPT, la dernière version de Claude change pourtant la donne. Ses capacités de raisonnement soutenu, de gestion multitâche et d’agentique transforment déjà les usages dans les environnements métiers. Les professionnels de formation s'y intéresseront d'autant plus près qu'il semble actuellement difficile de se contenter d'une seule plateforme d'IA générative (ChatGPT ?), même si elle fait déjà figure de standard…
Une IA conçue pour durer
Claude 4 n’a pas été conçue pour briller dans une démonstration de quelques secondes. Ce que propose Anthropic avec Opus 4 et Sonnet 4, c’est tout l’inverse : une intelligence artificielle capable de soutenir des tâches complexes, longues, exigeantes. Là où beaucoup de modèles s’essoufflent, Claude 4 maintient le cap. Pour les services formation, cela signifie pouvoir compter sur un assistant IA qui ne se contente pas de générer une synthèse ou un quiz à la volée, mais qui peut suivre une logique d’accompagnement pédagogique dans la durée. Structurer des parcours, adapter les contenus, maintenir la cohérence dans un ensemble hétérogène de ressources : Claude Opus 4 encaisse, comprend, organise.
Des performances qui forcent la comparaison
Anthropic annonce des chiffres qui dépassent ceux de ses concurrents sur des benchmarks exigeants. Claude Opus 4 est capable de coder, raisonner et conduire des projets de bout en bout. Sur le terrain, cela se traduit par une autonomie de travail observée sur plusieurs heures. La comparaison avec ChatGPT-4 se pose naturellement. Sur certaines tâches, Claude prend l’avantage, notamment en continuité contextuelle, en gestion de longs documents. ChatGPT brille par sa créativité conversationnelle ; Claude montre les muscles sur les scénarios lourds, orientés solution métier. Pour les équipes formation, qu'il s'agisse de leurs propres besoins ou du service à leurs clients internes ou externes, cette stabilité est décisive. De même qu'on utilise plusieurs navigateurs web, qui permettent ensemble de couvrir tous les besoins individuels, sera-t-on demain abonnés à plusieurs outils d'IA générative ?
L’effet agentique : vers des assistants formation autonomes
L’autre innovation de cette génération Claude 4 est son orientation agentique. L’IA devient acteur : appel de multiples outils, exécution de code, navigation dans des fichiers, mémorisation d’instructions. Ce changement est stratégique pour les directions L&D. L’idée d’un assistant qui comprend une intention (« crée un parcours de remédiation », « surveille les contenus obsolètes ») et qui la réalise en autonomie n’est plus théorique. Claude s’en approche à grands pas.
Une IA plus sûre… et plus responsable ?
Anthropic active le niveau ASL-3 dans sa politique de sécurité, avec restrictions sur les usages sensibles et mécanismes de filtrage. Ces garde-fous seront bienvenus dans la manipulation de données RH, toujours sensibles, ou dans les évaluations. Une IA moins fantasque, plus prévisible, mieux encadrée : c’est ce qu’attendent les entreprises après la première vague d’euphorie générative.
Des applications concrètes, dès maintenant ; un avant-goût de ce qui vient
Claude Opus 4 et Sonnet 4 sont déjà utilisés dans des scénarios concrets. Thomson Reuters s’en sert pour analyser des dossiers juridiques. GitHub intègre Sonnet 4 dans Copilot. Dans la formation, cela ouvre la porte à des usages à forte valeur ajoutée : élaboration de parcours individualisés, évaluation automatisée, réduction d’erreurs. Claude peut apprendre la logique métier d’une entreprise et en inférer des contenus adaptés. Claude 4 donne un avant-goût de ce que sera l’IA dans deux ans : moins spectaculaire, plus utile. L’IA comme partenaire opérationnel. Il ne s’agit plus d’évaluer l’IA sur sa capacité à produire une capsule, mais sur son aptitude à dialoguer avec les outils métiers et renforcer le pilotage. Claude coche déjà beaucoup de cases. Ce qui se joue là, ce n’est plus l’adoption d’un outil. C’est l’évolution d’une fonction. Le responsable formation délègue, "stratégise", arbitre… Claude prend le relais !
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