Stéphane de Jotemps (Directeur du développement, SkillSoft France) : Dans un marché où la maîtrise des enjeux du numérique est indispensable, il est impératif pour chacun d’actualiser ses compétences et de transformer ses comportements au travail. La mobilité et le mode collaboratif sont de plus une nécessité pour les entreprises avec le partage des données dans le Cloud. Dans cet environnement, le digital Learning est le canal d’apprentissage qui convient. En matière d’expérience utilisateur, la plateforme d’apprentissage doit être parfaitement intégrée ; par ailleurs, elle doit pouvoir communiquer avec toutes les plateformes de formation et de gestion des talents du marché. L‘expérience utilisateur se simplifie grâce aux chaînes de formation qui s'inspirent de la plateforme « Netflix » et aux centres d’intérêts par « mots clés ». Le catalogue de formation doit s’adapter en continu aux évolutions des usages et aux besoins opérationnels des lignes métiers - vers la curation des contenus. D’autre part, le style d’apprentissage doit être proposé avec différentes modalités pour répondre aux attentes du moment de l’apprenant : Vidéo, Livre, Audio et la mise en pratique avec des exercices.

Camille Charaudeau (Vice President Strategy, 360learning) : Première tendance : la prise en compte de l'engagement. Celui de tout un écosystème. Apprenants bien sûr, qui se forment au fil de l’eau, sur des plateformes respectant les derniers standards web. Formateurs, qui retrouvent leur place et leur rôle de business partners. Et aussi experts, à même de partager leur savoir métier avec leurs pairs. Deuxième tendance : productivité. En 2019, exit les initiatives de formation isolées. Cette situation où seuls 8% des départements formation peuvent démontrer leur impact n’est plus tenable. Ancrez les formations dans le réel, pour répondre aux besoins de développement et de performance opérationnelle de l’organisation. Et faites supporter cette nouvelle exigence de résultats aux plateformes. Troisième tendance : Data. Les données n’ont jamais été aussi riches. Réactions, interactions, progression, feedback, scores... sont autant d'éléments à exploiter pour accroître la valeur des programmes de formation, y incorporer les retours de l’écosystème, et transformer les modèles organisationnels. Les données, partie immergée de l’iceberg de l’organisation apprenante en 2019 ?

Elian Chrebor (CEO, E-Tipi Learning) : La transformation digitale continue permet aujourd'hui de réinventer notre façon de concevoir l’apprentissage. Nous exigeons du digital Learning qu’il propose une expérience apprenant moderne, simple, engageante et individualisée, permettant de répondre aux nouveaux enjeux de la formation tout en s’adaptant aux nouveaux usages de l'ère digitale. Ces publics mobiles, qui communiquent, partagent, recherchent l’immédiateté, l’engagement, la nouveauté, l’exclusivité, nous aident à inventer le futur. Cette expérience utilisateur « apprenant » et « instructeur » doit figurer au cœur de toute stratégie de formation. Grâce à l’intelligence artificielle, le profiling permettra de recommander le bon contenu, au bon moment à la bonne personne ; l’humanisation avec les mises en relation entre experts, le mentoring et la gestion du coaching, le mobile et les communautés d’échange dessinent ce nouveau visage du Digital Learning. Au-delà, c'est la possibilité de donner à tous l’envie de créer, de mutualiser qui se joue pour les années à venir. En 2019 le Digital Learning aidera chacun à transmettre ses savoirs sans être ni formateur … ni ingénieur informatique !

Pauline Rosaz (Directrice, Webedia Learning) : 2019 verra émerger le format podcast, à l’instar de la recherche vocale ou des assistants vocaux.  Que ce soit en marchant, en faisant du vélo ou en cuisinant, les apprenants pourront écouter la voix de leurs formateurs leur raconter des histoires - puisqu’il est entendu que le storytelling sera désormais la règle - comme ils écouteraient leur émission de radio préférée. Le Digital Learning sera de plus en plus divertissant, grâce à des contenus qui reprendront de plus en plus les codes du Web qui permettent d’engager les audiences. Et la mémorisation n’en sera que meilleure, puisque le cerveau apprend mieux lorsqu’il prend du plaisir ! Enfin, le digital learning sera de plus en plus humain. Force est de constater que l’autoformation a ses limites. Face aux besoins d’interaction des apprenants, la place du formateur sera pleinement réhabilitée dans les parcours de digital learning.

Pour en savoir plus : Construire et piloter votre stratégie digital learning 2019+, 7ème édition annuelle du séminaire Féfaur, le 27 novembre à Paris