Le Digital Learning peut-il s’aligner sur les objectifs environnementaux des entreprises tout en exploitant des technologies comme l’IA ? C’est à cette question (brûlante) que tentera de répondre le webinaire organisé le jeudi 12 juin à 11:00 par MOS-MindOnSite, un leader dans le champ des technologies Learning & Skills. Points de vue d’experts, témoignages concrets et retour aux fondamentaux de la pédagogie, une table ronde promettant d’explorer sans détour les tensions entre innovation technologique et écoresponsabilité dans la formation digitale.
IA et green IT sont-ils compatibles ? Le débat lancé par MOS-MindOnSite ne peut plus être éludé : chaque clic sur une plateforme, chaque module de formation interactif, chaque interaction avec un chatbot IA a un coût écologique. Pas des moindres. Derrière l’enthousiasme pour les solutions dopées à l’IA se cache une consommation énergétique galopante, que peu de services formation prennent aujourd’hui en compte dans leur bilan. « C’est une hypocrisie qu’on doit lever » tranche Michel Diaz, senior analyst chez Féfaur et animateur du webinaire : « On ne peut pas d’un côté prôner l’écoresponsabilité dans les pratiques RH et formation, et de l’autre multiplier les outils et formats énergivores sous prétexte d’efficacité. » Faut-il pour autant faire une croix sur l’IA dans le Digital Learning ? Pas forcément ; mais il devient urgent d’arbitrer ! Réserver l’IA à des usages ciblés, éviter le recours systématique à des modules lourds, penser le design pédagogique avant la technologie : ce seront (teasing…) quelques-unes des pistes esquissées par les intervenants du 12 juin.
La frugalité comme exigence pédagogique
« Éco-concevoir, c’est accepter de renoncer à certaines choses. » Lina Hamed, consultante en stratégie de formation RSE et développement durable chez Caramel Consulting, ne mâche pas ses mots. Pour elle, la frugalité n’est pas une option mais une obligation. Cela commence dès la conception des modules : pas de vidéos inutiles, pas d’animations gadget, pas de parcours interminables pour masquer un manque de clarté pédagogique. « La vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on veut vraiment transmettre ? Quelles compétences sont critiques ? Qu’est-ce qui justifie l’effort d’une formation numérique ? ». Estelle Guyot, consultante Digital Learning chez MOS-MindOnSite, abonde : « Nous voyons trop de projets qui cherchent à impressionner par la forme, mais qui échouent sur le fond. Chez MOS, nous croyons à des dispositifs simples, légers, qui optimisent l’expérience sans la surcharger. » Elle cite des cas concrets où la réduction des formats et la suppression de vidéos inutiles ont permis de diminuer de 30 à 40 % l’empreinte numérique tout en maintenant un haut niveau d’engagement des apprenants. « C’est la preuve qu’une autre voie est possible », affirme-t-elle.
Terrain : le témoignage d’Ease Learning
Véronique Calais, responsable formation chez Ease Learning, viendra illustrer ces principes par des exemples venus du terrain. Dans des secteurs comme le transport, la logistique ou le BTP, les réalités sont brutales : peu de temps disponible, des connexions souvent instables, des contraintes opérationnelles fortes. « On n’a pas le luxe de faire du bling-bling », lâche-t-elle. « Nos formats doivent être compacts, nos supports légers, nos contenus directement exploitables. Finalement, c’est aussi ça, la formation responsable : ne pas perdre le temps des gens, ne pas charger les systèmes inutilement. » Un retour d’expérience qui devrait résonner auprès des participants au webinaire, d’autant plus que ces problématiques sont largement partagées dans les entreprises, bien au-delà des métiers du terrain.
Les services formation au pied du mur
« L’écoresponsabilité ne peut plus être un supplément d’âme. » Pour Michel Diaz, il est temps que les directions formation prennent leurs responsabilités. « Il faut assumer des choix. Peut-être former moins mais mieux. Peut-être accepter de ne pas tout digitaliser. Peut-être se passer d’un effet waouh si cela signifie moins de vidéos, moins de poids serveur, moins de consommation énergétique. » La vraie question, selon lui, est celle de l’arbitrage. Qui a le courage de dire non à un projet qui plaît mais dénué de justification pédagogique ? Qui ose remettre en cause des pratiques installées ?
Le webinaire du 12 juin, organisé par MOS-MindOnSite, ouvrira donc ce débat frontalement, sans langue de bois. Lina Hamed, Estelle Guyot, Michel Diaz et Véronique Calais confronteront leurs expériences, questionneront les pratiques et esquisseront des pistes d’action concrètes pour un Digital Learning plus sobre, plus efficace, plus aligné sur les enjeux environnementaux des entreprises.
Rendez-vous jeudi 12 juin à 11:00 : lien d’inscription.
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