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À l’occasion du Brandon Hall Award décerné à l’Université Thales…
15 FÉVRIER 2017 / dispositifs
Jean-Roch Houllier
head of operations, learning & digital
groupe safran
La double « compétence » de l’Université Thales : la qualité de sa stratégie de formation, qui fait la part belle au Digital Learning… et sa capacité à communiquer ses réussites et inspirer le marché… Preuve avec la récompense décernée par le cabinet américain Brandon Hall… Une tribune de Jean-Roch Houllier, qui vient prolonger les récentes réflexions données à e-learning Letter, et tirer les leçons de cet Award.

L’Université est fière d’avoir remporté un Brandon Hall Award en septembre 2016 récompensant le plan d’embarquement du « Digital Learning » et sa stratégie associée.

Parvenus à ce stade, quelles premières leçons apprises tirons-nous de ce projet ?

D’abord en matière de stratégie et de sponsoring. Ce sont deux éléments essentiels qui apportent vision et sens porté à la démarche. Connecter le projet à la stratégie de l’entreprise est un facteur clé de réussite, en particulier dans le cas présent d’une internationalité grandissante et d’un besoin d’une offre dynamique et adaptée au business.

La formalisation joue aussi un rôle majeur. Formaliser l’embarquement sous la forme d’un projet est essentiel aux plans de l’organisation et du pilotage comme à celui de la communication. Cette formalisation est une arme efficace contre le sentiment d’improvisation que donne parfois le « Digital Learning » ! Par ailleurs elle contribue à ancrer une démarche de transformation, à lui donner de « l’épaisseur » dans le contexte habituel d’effervescence du digital.
 
Ambition pédagogique et moyens. Ne pas oublier que toute stratégie de ce type doit être innervée par une ambition pédagogique, laquelle doit primer si l’on vise à satisfaire les besoins et les attentes des salariés et des métiers. Notamment : se poser la question de la valeur ajoutée de tous les composants du Digital Learning ou Blended qui vont permettre d’assembler les solutions de formation. Il faut savoir résister au bling-bling » !

Une autre leçon, c’est qu’il faut conduire le changement et y aller pas à pas. Cet aspect est souvent sous-estimé, alors que la conduite du changement requiert une attention toute particulière sur la façon dont il faut s’y prendre pour déployer de nouveaux dispositifs, notamment lorsqu’il s’agit de digital. Solution adoptée à l’Université Thales : le principe des « anneaux » : de celui des Learning Managers puis de « early adopters » à l’extension progressive à toutes les parties prenantes. Une progressivité, donc, qui s’est appuyée sur un réseau de relais (les « ambassadeurs ») devenus porteurs du message de transformation dans le cadre du plan d’embarquement.

Pertinence et adaptabilité. L’ouverture du plan d’embarquement à l’international nous a permis d’observer de grandes différences en matière d’attentes et de moyens, parmi les différents pays concernés. Une écoute attentive, incarnée dans le plan par une première journée de cadrage, une adaptabilité du plan aux besoins et culture locaux sont essentielles à la réussite de l’internationalisation.

IT et support informatique. Inutile de d’insister sur l’importance du bon fonctionnement des solutions logicielles et de l’infrastructure réseau dans la mise en œuvre de la stratégie de formation. Cette composante, qui reste très complexe à anticiper, suppose un haut support des équipes IT, aussi bien dans les interventions en mode « pompier » pour résoudre des incidents qui viennent plus ou moins bloquer le portail de formation, que dans la sauvegarde des données par exemple à travers la mise en place d’une non régression journalière au niveau des points vitaux de nos applications digitales… Une façon d’anticiper sur les problèmes de nos clients internes !

Veille et curiosité de tous les instants. Une dimension tout sauf accessoire, comme le montre la création d’une « Learning Objects Factory » dès les premières années du plan d’embarquement. Un tel dispositif de veille permet de rester « au fait » des dernières tendances du digital pour conserver si possible une longueur d’avance sur les autres initiatives menées dans le Groupe en lien avec l’accélération de la digitalisation des activités et des services. Il s’agit aussi de « tenir en haleine » et d’informer les parties prenantes déjà embarquées, les Learning Managers en particulier. Cette année nous lançons un événement trimestriel - le « Digital Deep Dive » - pour faciliter ces partages et expérimentations.

Les avantages d’un plan structuré d’embarquement du « Digital Learning » sont constatés au quotidien par toutes les parties prenantes. Il est en fait au coeur de la professionnalisation de l’Université Thales et de ses métiers, à qui il permet de contribuer au développement de la culture digitale au sein du groupe… Et l’aventure continue !

Jean-Roch Houllier (avec Michel Diaz)

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