Avec Visa pour TotalEnergies – Électricité, Lauréat du Trophée du Digital Learning 2025 dans la catégorie « Création de contenus », la Direction Learning de TotalEnergies réussit un tour de force : 40 000 collaborateurs inscrits dans 127 pays, une formation dense en contenus techniques, déployée en sept langues, et une mécanique de gamification solidaire qui transforme l’engagement individuel en impact collectif. Retour, avec l'équipe projet, sur les partis pris pédagogiques et technologiques de ce COOC atypique, qui conjugue hybridation des modalités, accompagnement sur-mesure et intelligence sociale des parcours.
40 000 inscrits dans 127 pays… le COOC « Visa pour TotalEnergies – Électricité » a connu un véritable succès !
Avec des contenus techniques et plutôt denses… Plus de 13 heures formation, alors que nos « sachants » en électricité sont principalement basés en France, et qu’il était inimaginable de les mobiliser pour former tous nos collaborateurs pendant plusieurs mois partout dans le monde et en 7 langues ! Le choix du format 100 % digital, un COOC, nous a donc semblé évident. Le Digital Learning a facilité le déploiement à l’international de la formation et de façon massive tout en proposant des solutions flexibles, accessibles en plusieurs langues, gamifiées, innovantes et multimodales. Avec des formes variées d'interaction et de traitement des contenus : simulations, vidéos, podcasts, quiz et sessions de « Live Event » interactives. Mais, dans ce type de dispositif, il ne faut pas oublier de considérer la diversité des profils d’apprenant, dont certains ne sont pas autonomes en environnement numérique : le rôle de l’accompagnement via les facilitateurs dans le forum et du guidage au sein du parcours s’est imposé !
Ce projet utilise une gamification originale, en transformant l’apprentissage en une expérience collaborative solidaire…
En effet, nous avons intégré une mécanique de jeu permettant à chaque apprenant de gagner des kilowatts qui venaient alimenter une grosse ampoule TotalEnergies. Le cumul des kilowatts collectés par tous les apprenants était affiché en temps réel sur la page d’accueil du dispositif pour rappeler l'importance de chaque contribution individuelle à l’effort collectif. Les kilowatts collectés étaient ensuite transformés en dons pour financer des projets d’électrification à travers le monde en partenariat avec une ONG de solidarité internationale. Une communication régulière sur l’avancement des projets financés grâce à l’effort collectif a également permis de renforcer la motivation des apprenants et les a incités à poursuivre leurs efforts. Cette dimension collective et solidaire a été un levier d’engagement cognitif et émotionnel très fort. Il ne s’agissait pas seulement que les apprenants terminent leur formation : leur engagement s’est reflété dans leur investissement dans l'apprentissage et leur volonté de relever davantage de défis. Les données issues de notre plateforme le montrent : la majorité des inscrits ont réalisé les activités facultatives proposées dans le parcours pour gagner encore plus de kilowatts. Par ailleurs, les messages enthousiastes postés dans notre forum et sur notre réseau social interne ont traduit le « sentiment de fierté » de contribuer à une cause porteuse de sens. On peut dire que l’approche solidaire a contribué à transformer l'apprentissage en une expérience gratifiante !
Le parcours hybride permet-il aux collaborateurs de choisir librement leurs modalités d’apprentissage ?
Nous avons proposé un parcours hybride et flexible, où chacun est, en effet, libre de choisir s’il veut suivre un module individuellement ou en équipe, à distance ou en présentiel, participer à des visioconférences en direct ou en différé ; nous souhaitions adapter la formation aux divers profils des apprenants. Les retours ont été très positifs, aussi bien sur la possibilité de se former en équipe que sur les opportunités procurées par cette modalité : partage de connaissance, entraide, confrontation de points de vue, développement de leur esprit critique… Chacun peut également décider quel contenu consulter, quelles activités réaliser, quand et comment… Une sorte d’apprentissage autorégulé, les apprenants gérant eux-mêmes leur temps et leurs efforts, mobilisant au passage autonomie et compétences métacognitives. Leur expérience d'apprentissage est enrichie par cette posture d’acteurs de leur propre apprentissage.
La dimension sociale du COOC n’est pas pour rien dans cet engouement ?
Cette dimension s’est traduite par l’intégration d’un forum entre pairs dans le parcours d’apprentissage. Chaque apprenant pouvait poster un nouveau sujet ou réagir aux sujets postés par d’autres, partager des bonnes pratiques, des témoignages ou solliciter l’aide de ses collègues. La présence de facilitateurs visait à encourager ces interactions entre apprenants et à les accompagner dans le partage des savoirs. Nous avons aussi créé un canal dédié à la formation dans notre réseau social d’entreprise, canal animé par une Community Manager, ce qui a joué un grand rôle dans le maintien d’une dynamique positive et engageante. En plus de tenir les collaborateurs informés du planning de la formation et de leur avancée, ce canal a promu des défis entre équipes. Le forum et le réseau social ont créé un sentiment de communauté pour lutter contre l'isolement ressenti par certains apprenants en ligne. Se sentir connecté aux autres, c’est une motivation supplémentaire pour participer activement et persévérer dans le parcours ; observer l'engagement et les progrès des collègues stimule l'envie d'apprendre et de progresser !
Le projet prévoit d’évoluer en intégrant l’adaptive learning et la réalité virtuelle ?
Effectivement, pour mieux ajuster la durée de la formation à l’hétérogénéité des niveaux de connaissance individuels, la formation étant jugée trop longue par certains, nous envisageons de personnaliser davantage l’expérience d’apprentissage en intégrant l'adaptive learning. Un diagnostic du niveau de connaissance de chaque apprenant serait réalisé en amont de la formation et des contenus adaptés à son profil et à ses besoins lui seraient alors proposés, établis à partir l’intelligence artificielle. En évitant la répétition de contenus déjà maîtrisés et en ciblant les lacunes spécifiques, l'adaptive learning pourrait réduire le temps nécessaire à l'acquisition de nouvelles connaissances et compétences. De plus, les risques électriques étant actuellement abordés de manière théorique, le sujet pourrait être approfondi via des cas pratiques en réalité virtuelle 3D. L’expérience d’apprentissage en serait enrichie notamment grâce à un espace où l’apprenant pourra expérimenter en apprenant éventuellement de ses erreurs sans conséquences réelles, et en favorisant un engagement émotionnel plus fort dont on sait le rôle dans la mémorisation des connaissances !
L'équipe projet de TotalEnergies Learning Solutions : Julia Arnoux, Claire Machavoine, Mélissa Ait-Chalalt et Asli Ulusoy
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