Le Séminaire Évaluation Formation Féfaur 2020+ donne la parole aux entreprises ?

Michel Diaz : Notre Séminaire visant à ce que les participants, principalement des décideurs formation-RH, puissent mettre en application les savoirs acquis dans la journée, il est indispensable de donner la parole aux entreprises ! Qui mieux qu’elles, qui mieux que leurs responsables formation pour tirer le bilan de leurs stratégies d’évaluation, et mettre en évidence les bonnes pratiques comme les points de vigilance ? De fait, les intervenants que nous avons réunis ont plein de choses intéressantes à dire, dans des champs d’évaluation très divers !

Concrètement, il sera notamment question d’évaluer les apprentissages comportementaux avec Medtronic ? 

Michel Diaz : C’est en effet Xavier Voilquin, Director Training Operations EMEA chez Medtronic, le leader mondial des équipements chirurgicaux, qui ouvrira le bal ! Il montrera comment on peut évaluer la qualité et l’impact, d’une part des apprentissages comportementaux, sur fond de développement considérable des budgets de formation dédiés aux soft skills et d’autre part, des apprentissages virtuels. Xavier intervient tous les deux ou trois ans dans le Séminaire Féfaur ; c’est à chaque fois un plaisir d’échanger avec lui et de mesurer le chemin parcouru en matière de modélisation du ROI.

Les plateformes ont leur mot à dire dans l’évaluation…

Michel Diaz : Disons-le abruptement : sans plateforme, sans outil, il est pratiquement impossible de mener une stratégie d’évaluation de la formation digne de ce nom. Christophe Picard, Responsable SIRH et Talent Management à BPCE, en est convaincu, pour de bonnes raisons : il présentera la méthode et les outils utilisés dans la banque pour mettre l’évaluation au cœur du processus d’analyse des besoins et de la formation elle-même, afin de développer plus efficacement les profils et parcours de compétences au moment de lancer une campagne de formation. SIRH, Talent Management Systems, LMS… ces plateformes permettent d’automatiser des processus qui autrement ne peuvent tout simplement pas être appliqués.

Avec l’Apave, c’est la généralisation en cours de la digitalisation des évaluations qui sera traitée ?

Michel Diaz : L’Apave, on ne le sait pas toujours, est le 2ème organisme de formation privé en France avec plus de 350 000 stagiaires formés annuellement à travers 1000 sessions par semaine ! Pierre Beaufils y dirige le projet de digitalisation des évaluations, qui est véritablement un projet d’entreprise, compte tenu des multiples enjeux des formations dispensées par l’Apave, en particulier les enjeux réglementaires… Digitaliser l’évaluation permet en particulier à ses clients individuels et entreprises de disposer plus rapidement des documents, certifications ou autres, nécessaires pour continuer à travailler ! Vous avez par ailleurs relevé la généralisation de cette pratique, à juste titre, car on l’a rarement vu atteindre le même niveau qu'à l'Apave.

Si l’évaluation doit se généraliser, où trouver l’inspiration ?

Michel Diaz : On peut la trouver, par exemple, dans le domaine de la formation linguistique, où les avancées de l’évaluation seront présentées par Magali Desson-Lacroze, responsable Learning & Development, et Céline Cussac, Directrice Learning & Development, chez Natixis. Le titre de leur intervention - “Et si vous modélisiez votre stratégie d’évaluation à partir des formations linguistiques ?” - est bien trouvé ! Ce qui me frappe en effet, c’est l’avance que la formation linguistique a prise depuis longtemps en matière d’évaluation de la formation : auto-diagnostic, connaissances théoriques et pratiques acquises en formation, transfert des acquis… sous l’égide de référentiels et de plateformes qui se servent de ces évaluations pour délivrer des formations parfaitement individualisées. Un autre intérêt des expérimentations en cours chez Natixis, c’est celui du lien que l’évaluation peut créer entre la formation et les commanditaires métiers.