ELEARNINGLETTER
ACTUALITE & STRATEGIES DIGITAL LEARNING
ACTUALITÉS ÉVÉNEMENTS OFFRES D'EMPLOIS COMMUNIQUÉS ANNUAIRE DES PREMIUM CONTRIBUTEURS S'ABONNER À LA NEWSLETTER
Conjuguer expérience apprenant et durabilité : 3 pistes pour le digital learning
07 AOÛT 2020
Amandine Lafont
fondatrice
savoirs précieux
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, une meilleure prise en compte des besoins des apprenants est loin d’être incompatible avec la réduction de l'impact environnemental des outils de digital learning !

Réduire l’empreinte carbone du numérique : le Sénat s’en mêle. Le 24 juin dernier, sa commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a adopté une feuille de route présentant 25 propositions pour une transition numérique écologique. En effet, en 2019, le numérique était responsable de 2% des émissions de GES (NDLR : gaz à effet de serre) de la France. Un chiffre qui pourrait augmenter de 60% d’ici 2040, avec la place grandissante du numérique dans notre société. Afin que les bienfaits du numérique ne soient pas invalidés par son empreinte carbone, il faut donc s'engager dans une transition numérique écologique.
     
Éco-concevoir…

Afin de favoriser des usages du numérique écologiquement vertueux, la commission recommande notamment de rendre obligatoire, à moyen terme, l’éco-conception des sites publics et des principaux sites privés. Si les acteurs du digital learning ne sont pas exposés en première ligne à ces exigences, il serait étonnant que le secteur ne soit pas gagné par un phénomène de contagion via son écosystème, et notamment ses clients les plus importants. Dès lors, pourquoi ne pas adopter une démarche proactive en commençant dès aujourd'hui à se pencher sur ce sujet ? D'autant plus que certaines pistes peuvent également être sources d'économies mais aussi d'amélioration de l’expérience utilisateur (UX), de plus en plus cruciale dans nos métiers.

3 pistes de réflexion autour de l'éco-conception de dispositifs Digital Learning…

Penser "mobile first"

De plus en plus de gens se forment sur téléphone ou tablette. Mais peu de technologies sont réellement "responsives". Souvent, le contenu des grands écrans, généralement réparti en 3 ou 4 colonnes, est simplement réorganisé sur une seule colonne. En passant sur mobile, il n'y a donc pas vraiment d'autre choix que de télécharger tout le contenu au format grand écran. L’expérience utilisateur qui en résulte est souvent désastreuse, tout comme les impacts environnementaux qui en découlent. Il faut donc privilégier une conception "mobile first", c'est-à-dire centrée en premier lieu sur les terminaux mobiles. Cette approche peut même être poussée un cran plus loin, en s'assurant de la compatibilité des solutions développées avec les terminaux d’anciennes générations, moins puissants et avec une connexion moins puissante (3G par exemple). Ces contraintes techniques poussent les développeurs à aller à l’essentiel, en concevant des technologies frugales, à impact environnemental limité.

Simplifier le parcours apprenant

Plus le parcours apprenant (le temps passé à naviguer dans son environnement de formation ou à y consulter du contenu) est rapide, plus les impacts environnementaux associés aux technologies de digital learning seront réduits. La pratique de l'UX design est clef pour améliorer l’ergonomie de la plateforme, assurer un déroulé logique des parcours de formation ou encore limiter le volume d’informations transmises. Quelques bonnes pratiques : proposer une page d’accueil qui regroupe les principales fonctionnalités, auxquelles sont ajoutées des options de personnalisation, créer des interfaces par catégorie d'apprenants, mais aussi ne pas hésiter à supprimer les fonctions non utilisées.

Aujourd'hui, les démarches d’éco-conception, d’amélioration de l’UX et d’accessibilité numérique sont même fusionnées au sein de ce qu'on appelle "la conception responsable des services numériques", afin d’en mutualiser les coûts. Le bénéfice environnemental de ces approches vient essentiellement du fait que la durée durant laquelle un serveur est monopolisé par un utilisateur bien précis est beaucoup plus courte. Cela diminue d'autant les impacts associés aux équipements des apprenants, mais aussi le nombre de serveurs nécessaires au fonctionnement de la solution. 

Optimiser le contenu de manière invisible

A l'heure du développement du social learning, une dernière piste pour réduire son impact environnemental sans dégrader l'expérience des apprenants est d'ajouter des fonctionnalités invisibles qui permettent d’optimiser à leur place les contenus qu’ils partagent sur les plateformes de digital learning ou les réseaux sociaux d'entreprise : taille, niveau de compression, etc… L'utilisation grandissante de ces solutions décuple les impacts environnementaux des contenus postés par les utilisateurs. Quand on sait que, par exemple, à la prise, les photos sont souvent 20 fois plus lourdes que nécessaire, l'opportunité d'amélioration est conséquente. Il faut imaginer l’impact que pourraient avoir ces fonctionnalités étendues à la partie administration des contenus des plateformes digitales… 

Dans le sillage des travaux de cette commission du Sénat sur l'impact du numérique, une proposition de loi devrait être déposée dès l’automne. À nous, professionnels de formation, d’aller dans le sens de l'Histoire !

ARTICLES RÉCENTS DANS LA MÊME THÉMATIQUE stratégies & transformations
Le facteur humain : deux ou trois leçons utiles aux responsables formation •SUITE Josh Bersin appelle à repenser la formation de fond en comble •SUITE
Compétences (et formation ?) : comment ça se passe ailleurs •SUITE Engagement apprenant : c'est grave, docteur ? •SUITE
IA et éco-responsabilité : compatibles… sous réserve •SUITE L'inquiétude des jeunes cols blancs est-elle soluble dans la formation à l'IA ? •SUITE
Sobriété numérique : vers une ingénierie pédagogique responsable et créative •SUITE Innover en formation : des solutions concrètes pour des dispositifs plus performants et responsables •SUITE
La crise sanitaire passée, que devient la classe virtuelle ? •SUITE La formation peut-elle répondre à la morosité des jeunes salariés ? (Oui, en partie) •SUITE
page précédente retour à l'accueil tous les articles
À LIRE CETTE SEMAINE
J'hallucine ! •SUITE
Formation continue : le calcul du ROI bientôt à portée ? •SUITE
Comment assurer la maîtrise totale des connaissances ? •SUITE
La rentrée du digital learning : six événements à ne pas... •SUITE
L’équipe apprenante pour de vrai ? C'est possible (et... •SUITE
reviVRe : la réalité virtuelle au service de la formation... •SUITE
OFFRES D'EMPLOI
Account Executive
7SPEAKING
Chef de Projet Marketing Digital
7SPEAKING
ILS INFORMENT
Mandarine Academy : Comment l’accessibilité numérique peut-elle booster la performance de...
ISTF : Avez-vous une méthode claire et pratique pour monitorer la réussite...
PROCHAINS ÉVÉNEMENTS
Intégrer l’IA à ses pratiques pédagogiques
18 SEPTEMBRE 2025 / ISTF
Former ses équipes à l'ère de l'IA
18 SEPTEMBRE 2025 / Docebo
LES PLUS LUS
Impact du code européen (IA) sur les Directions Formation :...
Immersion grandeur nature dans la formation industrielle...
Quand la formation vire au slop (soupe tiède)
Compétences (et formation ?) : comment ça se passe ailleurs
IA générative : gare à la déformation cognitive !
Prompting : compétence ou illusion ?
Prière de ne pas enfermer les apprenants dans une bulle…
Transmettre des savoir-faire et gestes métiers
INSCRIPTION NEWSLETTER CONTACTEZ NOUS PUBLIEZ OFFRE D'EMPLOI PUBLIEZ ACTUALITÉ MENTIONS LÉGALES CENTRE DE PRÉFÉRENCES
www.e-learning-letter.com - © copyright e-learning Media 2025 - tous droits réservés - déclaration CNIL n°1717089 - email : informations@e-learning-letter.com - création : Fair Media ®