La notion de courbe d’oubli a popularisé le fait que l’essentiel des connaissances acquises dans une formation se perd dans les jours qui suivent… Dans votre domaine de formation qui est l’IT, est-ce que vous faites le même constat ?

Sébastien Roux : Tout à fait, le constat est le même dans notre secteur. Les différentes études empiriques menées ces dernières années indiquent que 48 heures après une formation, un utilisateur ne retient que 30% du contenu suivi, ce chiffre passe à 10% après une semaine. Cette perte de savoir post-formation est la même quel que soit le sujet.

Quelle solution pour y remédier ?

Sébastien Roux : Ce que nous proposons chez tts, est un modèle d’accompagnement post formation qui permet à l’utilisateur de récupérer de l’information au moment où il en a besoin. L’objectif est de favoriser la montée en compétences plus rapidement qu'à travers une formation traditionnelle, et ce, de façon pérenne. Cette approche permet également d’améliorer la productivité des utilisateurs à leur poste de travail, mais aussi de réduire les coûts de support. Enfin, les erreurs de processus diminuent et les utilisateurs sont d’avantage impliqués dans le respect de ceux-ci.

En matière de formation informatique, la pratique est essentielle… Comment s’assurer que l’apprenant met bien en pratique ce qu’il a appris ?

Sébastien Roux : Cette question est évidemment essentielle, et notre expérience de plus de 15 ans dans le domaine de la formation, nous encourage, en permanence, à travailler sur la garantie qu’un utilisateur formé soit à la fois autonome, compétent, mais aussi performant lorsqu’il utilise son système d’information. L’enjeu pour chaque entreprise est de bénéficier d’un ROI (retour sur investissement) le plus rapide et le plus fort possible, après avoir consenti des efforts financiers pour la mise en place d’une nouvelle application et son dispositif de formation associé. Chez tts, nous avons pris le parti de proposer à nos clients un dispositif alliant formation en présentiel, et en e-learning, complété par de l’accompagnement post formation qui a pour objectif d’optimiser et de pérenniser le savoir et le besoin d’information au juste moment, qui correspond en effet à une logique de support à la performance.

Le modèle 70/20/10 réconcilie formation et travail… Une plateforme de formation doit-elle aujourd’hui favoriser les apprentissages informels et sociaux ?

Sébastien Roux : Ce modèle dresse des constats peu valorisants concernant les bénéfices de la formation liés à des investissements lourds et coûteux ! En revanche, chez tts, nous considérons que la formation formelle doit impérativement être conservée car elle permet de faire passer des messages clés, et de former les salariés sur des notions essentielles. Cependant celle-ci doit être complétée par des dispositifs d’apprentissage informel qui sont des compléments à la formation traditionnelle. Ce mélange de modalités pédagogiques et de résolution de problème dans un environnement de travail permet de faire le lien entre les connaissances et la mise en pratique opérationnelle. Que ce soit dans la vie professionnelle ou au quotidien, nous allons dans cette direction qui associe la formation "obligatoire", le push si on veut, et la formation à la demande, le pull.

Quelle est l’actualité de tts ?

Sébastien Roux : tts poursuit sa croissance, au niveau Groupe et en France. Nous continuons à "évangéliser" le marché, en ce qui concerne le Performance Support. Nos actions marketing portent également leurs fruits, et nos références sont de plus en plus nombreuses. D’autre part, nous attachons une grande importance à échanger avec nos clients autour des solutions que nous mettons en place chez eux, et ceci dans un souci d’améliorer la valeur ajoutée que nous souhaitons leur offrir, à moyen ou long terme. Les récents retours d’expérience nous amènent à penser que nos solutions complémentaires et novatrices permettent à nos clients d’être plus performants dans leur business et de satisfaire d’avantage leurs propres clients internes ou externes.

Propos recueillis par Michel Diaz