Co signé par Féfaur et Talentsoft, la nouvelle édition du panorama des pratiques d’évaluation de la formation vient de sortir.

On peut en tirer d’emblée quelques enseignements.

Quel impact pour la formation ? Une prise de conscience…

Le premier, c’est celui d’une évaluation que la formation utilise toujours plus pour s’assurer qu’elle répond bien aux besoins de compétences actuels et futurs de l’entreprise et de ses collaborateurs. C’est dans cet alignement des compétences, et dans la performance opérationnelle qu’elles induisent naturellement chez les collaborateurs et dans les métiers, que la formation crée de la valeur.

…imparfaitement traduite dans les indicateurs…

Le deuxième enseignement nuance le premier : les enjeux identifiés par les directions formation se traduisent imparfaitement dans leur tableau de bord où les indicateurs traditionnels de juste répartition de la dépense l’emportent sur les indicateurs d’impact. Ce constat vaut aussi dans le détail : directions formation et commanditaires négocient rarement sinon jamais les indicateurs opérationnels que la formation doit faire bouger… Quant au diagnostic des prérequis à l’entrée d’un collaborateur en formation, il n’est assuré que dans 38,3% des cas ! La marge de progrès est encore large, et la mise à niveau d’autant plus nécessaire que la réforme de la formation en cours d’application met l’évaluation de la formation aux avant-postes.

…faute d'outils…

En troisième lieu, on pointera que l’insuffisance, sinon l’absence, d’outils et de plateformes pour évaluer la formation constitue un frein important à l’évaluation de la formation pour 42,4% des directions L&D. Il faut donc digitaliser plus avant l’évaluation de la formation, en prenant en compte que les résultats de ce processus viendront nourrir divers domaines de la gestion des talents, en particulier la performance individuelle (dans 45,4% des entreprises) et la mobilité et la gestion des carrières (dans 38% des entreprises). L’intérêt d’une plateforme de gestion unifiée formation et talents est manifeste, surtout en regard du foisonnement des outils utilisés par l’évaluation, au premier rang desquels on trouve encore Excel !

…faute aussi d'implication des managers et de méthode !

D’autres freins existent… L’implication insuffisante du management ou la difficulté d’assurer un continuum d’évaluation entre la formation et son impact sur le business ou encore le manque de temps et de moyens de la direction formation. Ils expliquent que 16,5% seulement des entreprises s’estiment bien avancées dans leur stratégie d’évaluation.

3 chantiers d'évaluation pour les directions formation

Ces obstacles suggèrent aux directions L&D d’ouvrir 3 chantiers en parallèle, pour progresser rapidement : un chantier de conduite du changement pour emporter l’adhésion des parties prenantes, un autre pour se doter d’une méthodologie et des outils pour l’implémenter, un troisième enfin pour libérer du temps à ces questions, ce qui suppose encore de disposer d’une plateforme pour automatiser les tâches routinières !

Car enfin, sauf à y consacrer un temps raisonnable, l’évaluation de la formation risque de rester un vœu pieux, et la culture de l’évaluation - dont la direction formation est un acteur majeur - rester dans les bas étiages dont témoigne de nouveau le 3ème Baromètre Féfaur - Talentsoft.

Michel Diaz

Pour télécharger l'étude : Pratiques de l'évaluation de la formation

Actualités :

Féfaur donnera son séminaire annuel sur l'évaluation de la formation et la mise en pratique le 24 mars 2020 à Paris ; 12 key notes données par les meilleurs praticiens en entreprise et expert du domaine, une journée d'étude et d'échanges où sont attendus une centaine de décideurs formation-RH (à titre indicatif : programme de la session qui s'est tenue en mars 2019).

Point d'orgue du digital learning au premier 1er trimestre, les Trophées du Digital Learning organisés par Féfaur sont décernés dans 6 catégories, dont celle de l'évaluation de la formation et de la mise en pratique… Lien pour candidater : les Trophées du Digital Learning.