Les usages que les particuliers font actuellement des nouveaux services et canaux d’information disponibles dans la galaxie Web présagent des prochaines façons de se former… Une étude Google éclairante…
L’étude date déjà de quelques mois… Ses enseignements en sont toujours d’actualité. Elle porte sur l’équipement des internautes en terminaux (TV, ordinateurs portables, PC, smartphones, tablettes…) et sur l’usage qui en est fait.
Combien de temps passe-t-on devant la TV une fois qu’on est installé devant (ce que Google désigne par le temps moyen d’une «interaction») : 43’… Quand l’interaction unitaire avec le smartphone est de 17’ et respectivement de 30’ et 39’ avec la tablette et l’ordinateur. L’écran de TV semble donc de moins en moins apte à retenir durablement les spectateurs… Premier enseignement : la passivité est en perte de vitesse, l’internaute demande de l’interactivité (possible avec les autres terminaux). Un terrain propice aux apprentissages : on sait que l’interactivité offerte par les modules e-learning est l’un des facteur clés de réussite… Deuxième enseignement : smartphones et tablettes sont montés en puissance - on ne s’étonnera pas que le Mobile Learning apparaisse aux yeux de certains comme un nouvel El Dorado…
Google s’est aussi intéressé aux usages spécifiques de ces terminaux. Premier usage des ordinateurs (PC ou portables) : trouver de l’information et se tenir au courant (resp. 40% et 20%), que ce soit au bureau ou à domicile (69%), dans un but précis («task oriented») mariant sérieux et productivité… Les smartphones sont utilisés quant à eux principalement pour communiquer (54%) et pour se distraire (jeux, vidéos, etc.)
Projection de ces résultats dans le champ des apprentissages… D’abord : les modules e-learning «traditionnels» d’une durée dépassant 30’ continueront d’être largement consommés par les internautes à partir de leur ordinateur, alors que les smartphones seront utilisés pour de courtes séquences d’apprentissage qui trouveront d’autant plus facilement preneur qu’elles auront su intégrer les dimensions vidéos et jeux d’apprentissage. Le premier usage pédagogique du smartphone ressortira toutefois du «social learning» : consultation du réseau social / réseau d’experts sur une question particulière… Voilà qui dessine la place que les smartphones prendront sans aucun doute dans les futurs dispositifs de formation, même si ceux-ci semblent se dessiner encore lentement.
Les usages de la tablette sont proches de ceux du smartphone : communication et loisir, avec une inversion : le loisir se taille la part du lion avec 63% des réponses contre 32% pour la communication. On ne s’étonnera pas que les tablettes soient principalement utilisées à domicile (et non à l’extérieur), avant de l’être dans l’entreprise au fur et à mesure de leur équipement… Faute d’être perçues comme des outils de communication, les tablettes se présentent de plus en plus comme des substituts conviviaux aux ordinateurs (qui semblent progressivement passer de mode). Ce qu’on peut constater dans les migrations de patrimoines e-learning du monde PC vers celui des tablettes : les possibilités de l’interface Touch Screen sont loin d’être pleinement utilisées.
Des considérations qui ne doivent pas faire oublier l’essentiel : utilisateurs de plusieurs terminaux, les apprenants 2.0 attendront des éditeurs de contenus et des fournisseurs de plateforme qu’ils leur garantissent la possibilité de «jouer» de façon continue leurs apprentissages sur tous les appareils à leur disposition… Commencer son parcours e-learning sur un PC, le poursuivre sur son portable, sa tablette, son smartphone, en toute cohérence… Vaste chantier !
Réf. Cross Platform Behavior, Google Survey
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