Des grandes entreprises françaises fortement équipées en plateformes LMS, dont elles utilisent surtout les fonctionnalités de base, des plateformes de gestion des talents qui comblent progressivement leur retard, la lente convergence des deux mondes…
Ce sont quelques enseignements tirés par la dernière étude de Féfaur - "L'usage des plateformes LMS et de gestion des talents dans les entreprises françaises" - restituée dans le cadre du Webinar organisé le 20 novembre par Cornerstone OnDemand, l'un des leaders mondiaux du secteur.
Premier enseignement sur les enjeux de la formation : priorité à ce qu'on pourrait qualifier d'approche courtermiste - l'alignement des compétences sur les marchés et métiers et le support à la performance apparaissent comme les deux premiers enjeux (80 % et 71 %), suivis par la mise en conformité réglementaire de l'entreprise (61%) en lien avec les habilitations que les salariés doivent de plus en plus souvent obtenir pour "se mettre à jour". GPEC et fidélisation des talents, qui supposent une gestion à plus long terme, passent après…
88 % des entreprises sont équipées d'une (54 %) ou de plusieurs (34 %) plateforme(s) LMS. Peut-on pour autant parler de généralisation ? Pas vraiment, si l'on prend en compte le pourcentage encore peu élevé du nombre de connectés dans l'entreprise : moins de 10 % connectés dans 30 % des entreprises. Surtout, la connexion d'un salarié n'implique pas forcément son utilisation intensive du LMS !
Autre constat : la récente accélération de l'équipement (43 % des plateformes ont moins de deux ans), primo équipement ou renouvellement, et la montée en puissance du SaaS (44 % du parc installé) dans la même période. Aucune surprise sur les fonctionnalités utilisées : diffusion du e-learning et suivi des temps et scores avant tout, notamment à travers l'usage des quiz… L'exigence dont les entreprises font preuve dans les appels d'offres n'est pas suivie d'effet dans l'exploitation : on se contente de mettre en œuvre un périmètre somme toute restreint, même si classes virtuelles et apprentissages informels sont installés dans 23 % et 24 % des entreprises du panel Féfaur.
Une entreprise peut s'équiper pour un coût raisonnable, en particulier si elle choisit le mode SaaS : dans 25 % des cas, moins de 50 000 euros pour lancer le projet… De quoi inspirer le processus d'acquisition d'une plateforme dans les grandes entreprises. Même remarque concernant l'exploitation de la plateforme : la charge d'administration reste contenue, moindre en mode SaaS (majoritairement moins d'un équivalent temps plein), et le coût annuel en général inférieur à 20 euros par salarié, pour ceux des services formation qui connaissent ce coût…
Il s'agissait aussi de relever quelques tendances sur les plateformes de gestion des talents, de plus en plus souvent associées aux LMS : 41 % des entreprises en sont déjà équipées, ce qui est loin d'être négligeable, alors que le terrain est déjà occupé par les SIRH. L'émergence des plateformes unifiées Learning et Talent Management est par ailleurs une réalité : 15 % de part de marché parmi les entreprises du panel…
Article initialement paru dans Formaguide sous la signature de Michel Diaz
Lien vers l'étude L'usage des plateformes LMS et de gestion des talents dans les entreprises françaises (près de 200 entreprises interrogées, principalement de plus de 5 000 salariés, dans tous les secteurs d'activité dont l'industrie et la banque-assurance (respectivement 22 % et 20 % du panel))
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