|
L'AFIP (Association des Formateurs de l'Industrie Pharmaceutique) réunissait ses adhérents pour une matinale sur le thème "Former juste à temps, juste ce qu'il faut"… L'occasion de constater que cette industrie n'est pas la plus mal lotie en matière de Blended Learning…
Former juste à temps, juste ce qu'il faut : un objectif que les dispositifs de formation des visiteurs médicaux se sont assignés, charte de la visite médicale, pression réglementaire aidant. Difficile en effet d'envisager que ces acteurs de la santé patientent des mois avant de se mettre en conformité avec les obligations que leur font des lois et règlements dont le rythme de publication s'accélère.
Un objectif qui rencontre par ailleurs les attentes des apprenants eux-mêmes - ce que les intervenants à cette matinale organisée par l'AFIP (Association des Formateurs de l'Industrie Pharmaceutique) emmenée par Marie-Paule Mulet, sa présidente, n'ont pas manqué de relever. Remplacer le terme de pédagogie par celui d'andragogie, selon Michel Diaz (Féfaur), dans sa key note introductive, cela permet au moins de se rappeler que les adultes n'apprennent pas comme les enfants… : ils souhaitent être impliqués dans la stratégie d'apprentissage, avec des formations reliées à leur expérience et orientées sur des buts précis, professionnels ou personnels… Confirmation par Steve Fiehl (CrossKnowledge), qui a bien montré comment la formation mixte (Blended Learning) prend en compte ces attentes.
Un Blended Learning qui va au-delà du traditionnel schéma e-learning + présentiel : les apprentissages informels (expérientiels et sociaux) sont passés par là… et avec eux le modèle 70/20/10 d'acquisition des compétences par les salariés - 70%, 20% et 10% des compétences respectivement acquises par l'expérience professionnelle, les apprentissages sociaux, et la formation structurée qui est le champ d'intervention privilégié des départements formation… "De quoi, nous rendre humbles" selon un intervenant.
La question du mobile learning - l'apprentissage n'importe où n'importe quand à partir de terminaux mobiles - a fait l'objet d'un développement particulier. Dimension réduite qui permet de l'avoir toujours en poche ou dans la main, connectivité quasi permanente obligent : le smartphone est un support idéal à la performance des salariés qui peuvent consulter et interagir avec des ressources disponibles sur le Web ou sous forme d'apps, ou encore consulter les experts du réseau social de l'entreprise ou de leur propre réseau sur LinkedIn ou Facebook.
Avec une contrainte tout de même : la taille de l'écran confine pour l'heure le smartphone à l'utilisation de quiz ou au visionnage de vidéos. Ce qui n'est pas le cas des tablettes numériques de type iPad dont Philippe Delanghe (UNI Learning) et Gérard Peccoux (Callimedia) ont longuement témoigné des possibilités.
Le débat qui a clôturé la Matinale AFIP a permis d'apprécier les défis qui attendent la communauté des formateurs de l'industrie pharmaceutique. Si celle-ci est plutôt bien lotie en matière de e-learning et de formation mixte, les problématiques de mise en conformité réglementaire font néanmoins obstacle à l'utilisation massive des outils collaboratifs… Forum, réseau social d'entreprise, plateforme de blog et de wiki doivent se plier aux règles de sécurité et de confidentialité d'un secteur d'activité particulièrement sensible…
|