La FFP finit par s'intéresser au Digital Learning… C'est ce qu'on pourra constater dans la matinale proposée le 24 juin à Reims par sa délégation régionale Champagne-Ardenne… Un beau parterre pour traiter des nouvelles technologies au service de la formation professionnelle… Une initiative qui pourrait inspirer le national ?
24 juin 2014, à partir de 10h00 pour laisser tout le temps aux intervenants et aux participants qui viendront de Paris (45 mn par TGV, ce qui fait de Reims une ville plus proche de Paris que certaines de ses banlieues).
Une initiative de Jean Marc Beguin, Président Régional Champagne-Ardenne de la FFP (Fédération de la Formation Professionnelle). Format : Table Ronde, pour échanger sur les « Nouvelles Technologies au Service de la Formation Professionnelle : Enjeux et Opportunités ». Sur-représentation des acteurs de rupture, notamment : Jean-Marc Tassetto, Fondateur et Directeur de CoorpAcademy ; Nicolas Hernandez, Co-fondateur et PDG de 360Learning ; voire Mathieu Heidsieck, Directeur de la Communication et du Marketing, XPERTeam, un pionnier du e-learning en France, ou Jordane Paquet, Directeur Associé et Responsable Pédagogique d’Interaction Games.
Le programme devrait faire la part belle aux serious games, au mobile learning et autres innovations pédagogiques, les MOOC en particulier compte tenu des interventions prévues de Pierre-Yves Connant, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication, Université de Reims Champagne-Ardenne, et de Catherine Becchetti-Bizot, Directrice du Numérique pour le Ministère de l’Éducation Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, France Université Numérique. Point de vue aussi de Michel Diaz, Directeur du cabinet Féfaur, analyste et conseil en stratégie Digital Learning.
Cette table ronde vient au bon moment pour combler le silence assourdissant de la FFP sur les ruptures introduites par le digital dans la formation professionnelle. C’est en vain qu’on chercherait une doctrine de la principale fédération regroupant l’offre de formation privée sur ces questions de fond. Que pense-t-elle en effet de l’avènement des MOOC, de la généralisation du digital, des nouveaux designs plébiscités par les apprenants et les entreprises, de l’émergence du modèle 70:20:10, et du reste ? Un mutisme qui traduit la fois la difficulté de penser les bouleversements en cours et le début de panique sans doute qui guette une offre de formation dont les comptes de résultat sont durablement plombés. Que faire ? Réponses forcément partielles - mais c’est déjà ça - le 24 juin, par des intervenants que Jean-Marc Beguin présente aimablement comme des « visionnaires, décideurs et chercheurs, tous spécialistes du domaine du numérique et de la formation de demain ». Objectif du colloque : « faire le point sur ce que sera notre métier demain ».
Il sera donc question des innovations numériques et pédagogiques, de la réforme du métier de formateur (la FFP avance sur ce point avec la remise à plat de la CNC), et de sa nouvelle mouture (le e-formateur). Intéressant aussi le lien entre la formation professionnelle et les chercheurs : l’université qui semblait le parent pauvre du e-learning semble en position de prendre le leadership des nouveaux apprentissages. Organismes de formation et universités seront en concurrence frontale, ce qui ne les empêchera pas de monter des partenariats opportunistes pour lutter contre les grandes marques mondiales d’éducation.
Discussions ouvertes avec les participants qui auront répondu aux quelques centaines d'invitations envoyées pour cette occasion, parmi lesquelles - le comité de direction de la FFP, la ville de Reims, tous les formateurs professionnels de Champagne-Ardenne (environ 500), les adhérents FFP (plus de 400), et des responsables formation de grandes entreprises.
JLB
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