On aurait tort de croire que le e-learning "va de soi"… Même dans les entreprises où il s'est bien implanté, les responsables formation / RH continuent sans relâche leur travail d'explication…
Près de 200 participants ont suivi le webinar de "réponse aux sceptiques du e-learning" organisé le 15 novembre par CrossKnowledge. Essentiellement (80%) des responsables formation / e-learning / RH d'entreprises ayant déjà initié une démarche e-learning : la question des freins au e-learning ne concerne pas seulement les entreprises qui envisagent de s'y mettre…
Deux intervenants - Steve Fiehl (CrossKnowledge) et Michel Diaz(Féfaur) - pour traiter les 6 principales objections qui figurent dans l'ouvrage "Petit précis à l'attention des sceptiques du e-learning" co rédigé par les deux acteurs. Que reproche-t-on au e-learning, mot-valise désignant aussi bien l'autoformation au poste de travail ou sur smartphone que le blended learning individualisé et ses multiples modalités ? D'être à la fois : pas efficace, "pas pour moi", pas qualitatif, trop cher, trop complexe, et trop solitaire. Cela fait beaucoup…
L'exercice était délicat, chacune de ces objections résonnant avec les autres. Démonstration convaincante à en croire les appréciations qui ont suivi…
Florilège :
Le e-learning est efficace, dans sa capacité à former un collaborateur en PME comme un vaste groupe de salariés d'une entreprise globale ; une capacité doublée d'efficacité pédagogique, grâce à sa réponse "juste à temps juste ce qu'il faut".
Le e-learning est bien "pour moi", quel que soit mon âge, mon domaine de compétences… ou le temps dont je dispose : économie de transport, de temps rendue possible par le découpage de la formation en courtes séquences. Sous une réserve, comme l'ont rappelé les orateurs : celle de l'aide que l'entreprise apportera au manager pour définir une nouvelle organisation… Le collaborateur qui se forme sur son PC n'est pas en train de jouer, même si sa formation passe par un serious game !
La qualité du e-learning passe par des contenus / ressources de haute qualité, disponibles aujourd'hui dans les grands catalogues de "learning objects", ou réalisés sur mesure en respectant les principes de l'ergonomie Web. Elle passe aussi et d'abord par celle de dispositifs blended learning mariant finement les modalités pédagogiques et avancées du "collaboratif", dans une relation étroite avec les besoins et contraintes opérationnelles de l'entreprise, les profils individuels d'apprentissage.
Trop cher ? Sans doute pour les entreprises qui ont fait l'impasse sur une réflexion stratégique ! Pour les autres, les départements formation / RH maîtrisent progressivement un modèle d'investissement sensiblement différent de la logique d'exploitation du présentiel. Le coût des contenus sur mesure, notamment, qui représente près de la moitié de la dépense e-learning est réduit grâce aux gains de productivité réalisés par les studios de création et à l'internalisation de la production supportée par les nouveaux outils auteurs. Le "ROI" est bien là : aux responsables formation de s'emparer des modèles existants pour le calculer et convaincre la direction générale du bien-fondé de ces investissements.
Trop complexe et trop solitaire : des objections sérieuses comme l'a montré le sondage réalisé en début de webinar. Steve Fiehl et Michel Diaz n'ont pas cherché à le cacher : le blended learning suppose en effet de réunir des compétences d'architecture, de conception pédagogique, de conduite de projet… Des savoir-faire délivrés notamment par la CrossKnowledge Academy qui a formé plus de 2.000 responsables depuis son lancement. Quant à cette fameuse solitude, il aura été montré qu'elle est fortement peuplée ! Le salarié apprend avec son tuteur, dans une communauté d'apprentissage vivante, dotée d'outils puissants, et qui s'étend bien au-delà de la salle de cours… Laquelle ne disparaît pas : le présentiel devient une composante d'un ensemble plus général.
Ouvrage "Petit précis à l'attention des sceptiques du e-learning" disponible prochainement sur les site de CrossKnowledge et de Féfaur.
|