Le webinaire animé par Féfaur et Demos a réuni près de 350 inscrits… Preuve que cette double exigence complémentaire intéresse au plus haut point les décideurs formation-RH qui représentaient la grande majorité des participants
Double exigence, double problème comme l'indiquait d'emblée Michel Diaz dans sa key note introductive : comment individualiser la formation sans faire exploser les coûts ? comment industrialiser la formation sans faire du standard ? Avec une promesse : non seulement les deux termes sont compatibles, mais il est même nécessaire d'industrialiser pour individualiser. Et tout de même cette question : jusqu'où (ne pas aller trop loin) ?
L'individualisation des apprentissages est dans l'air du temps avec des dispositifs de formation "orientés apprenants", une tendance sous-tendue par de puissants motifs du côté de l'entreprise - une formation individualisée, c'est notamment une formation longue et potentiellement moins chère - comme du côté des apprenants habitués à obtenir sur le Web juste ce qu'il faut. Le Web, on y arrive rapidement : il n'y a pas d'individualisation, au moins sur des populations importantes, qui ne passe par le Digital Learning et l'autoformation - ce qui n'est pas sans soulever la question de l'engagement des salariés dans leurs apprentissages… Que peut-on individualiser ? Beaucoup de choses, à commencer par le parcours de formation, suite ordonnée d'étapes de plus en plus souvent remplacées par des ressources consommables en libre-service. L'individualisation passe aussi, forcément, par l'évaluation des connaissances acquises et restant à acquérir dans le cadre de PIF (programme individuel de formation) et autres PDI (programme de développement individuel). Tout n'est pas individualisable : les ressources unitaires (learning objects) par exemple, mais leur durée de plus en plus brève et leur grand nombre permet de conforter l'individualisation des parcours.
Quant à l'industrialisation, elle se heurte à plusieurs obstacles, notamment celui de la multiplicité des systèmes d'exploitation dans le cadre du mobile learning. Et si elle révèle toute sa puissance dans les processus d'assemblage et de diffusion des parcours grâce aux plateformes LMS, elle s'avère limitée dans la création des médias de formation. On lui préfèrera les termes de normalisation et de formalisation. Car l'entreprise a toute latitude de choisir rationnellement les types de média qu'elle utilisera, de normaliser chacun (durée, activité pédagogique, etc.) et de mettre sa gestion de projet en ordre de bataille… Des champs de progrès immenses ! La question de l'informel a aussi été abordée : faut-il le formaliser alors qu'on est en train de prendre conscience de l'importance des apprentissages informels et sociaux dans la formation des adultes. Conseil donné aux responsables formation : s'intéresser à ces nouveaux territoires sans chercher à les contrôler - il s'agira de créer le cadre, de définir l'orientation générale, de "faciliter" en s'inspirant de ce que permettent les réseaux sociaux d'entreprise et les systèmes numériques de support à la performance.
Il appartenait à Olivier Fehrat de donner la traduction de cette double exigence faite à la formation telle qu'elle est assurée par Demos Learning Solutions, la division du groupe dont il assure la direction. Avec une expérience et des moyens qui laisseront rêveurs plus d'un responsable formation engagé dans cette même démarche… Technologie (la plateforme LMS MOS Chorus, l'outil auteur MOS Solo), des milliers de contenus sur étagère couvrant tous les grands domaines de formation et pouvant entrer dans de multiples combinaisons pour faire du "sur mesure industriel", création de modules e-learning sur mesure, surtout : la capacité d'ingénierie blended learning pour allouer au mieux toutes ces ressources au service des attentes métiers et apprenants.
JLB
Livre Blanc Féfaur : Individualiser et industrialiser la formation
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