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Classes virtuelles : une vaguelette qui clapotait depuis une dizaine d’années…
17 MARS 2021 / tendances
Michel Diaz
directeur associé
féfaur
Les classes virtuelles sont longtemps restées en marge de la formation, faute de trouver leur place entre l’e-learning traditionnel, qui occupait l’essentiel du « hors présentiel », et le cours présentiel, qui demeurait le format privilégié de la formation… 

Au moment où l’on assiste à une percée sans égale des classes virtuelles dans le sillage du télétravail, il est utile de rappeler ce qui s’opposait auparavant au développement de cette modalité de formation.

Sur le papier, la classe virtuelle a toujours semblé un bon compromis entre le distanciel et le présentiel…

Du distanciel, elle partage l’avantage d’optimiser les coûts de formation (en supprimant en particulier les frais de séjour et de déplacement) et d’éviter la trop longue immobilisation des salariés en formation ; s’étendant rarement au-delà d’une heure et demie, une classe virtuelle se concentre souvent sur un problème pratique / opérationnel auquel la formation doit répondre. Du présentiel, dont elle tente de reprendre un certain nombre de codes et d’activités pédagogiques, elle hérite de la possibilité de rétablir à distance un lien humain, en temps réel, entre l’apprenant et le formateur, et dans une moindre mesure avec les autres apprenants. D’une certaine façon, on peut parler de « présence (ou de proximité) à distance ».

La modalité « classe virtuelle » a rencontré 5 obstacles dans son développement…

Malgré son potentiel, la classe virtuelle est longtemps restée en marge des dispositifs de formation. Dans leur développement, elles se sont heurtées à cinq obstacles :

  1. L’insuffisance de la bande passante (si précieuse il y a encore quelques années qu’on devait la réserver à des activités considérées comme plus stratégiques que la formation), alors que les classes virtuelles en sont naturellement fort consommatrices.
  2. Le « fonctionnel » classes virtuelles n’est guère pris en compte dans les plateformes LMS (dont le support du Blended Learning semble s’arrêter aux portes de la classe virtuelle). D’où parfois, une inconfortable intégration entre LMS et plateforme spécialisée (Webex, par exemple). Faire d’une classe virtuelle un « learning object » comme un autre, reconnu par le LMS, traçable dans des parcours de formation via la norme Scorm : un souci de plus pour les départements de formation qui n’en manquent pas.
  3. Pour ces raisons, « formation distancielle » a longtemps signifié « autoformation asynchrone » (e-learning) : l’apprenant se connecte au portail de formation pour accéder à des contenus pédagogiques numériques sur étagère (abonnement à des catalogues externes) ou spécifiquement créés pour couvrir des besoins métiers sur mesure. Cette pratique perdure largement encore ; elle peut être mâtinée de formes allégées de support / coaching à distance en temps réel, mais cela tient plus du saupoudrage que d’une stratégie de formation généralisable.
  4. Le présentiel demeure un redoutable concurrent de la classe virtuelle : pourquoi suivre une classe virtuelle, quand on peut continuer de se former en présentiel - la modalité-reine dans les budgets de formation (de l’ordre de 80 % des consommations) ; de fait, nombreux sont les responsables de formation à considérer encore (souvent à juste titre) que le cours en salle ou sur le terrain doivent être privilégiés dans tout apprentissage qui nécessite richesse et profondeur d’interactions ; ils y sont aidés par leurs principaux partenaires : des organismes de formation largement arcboutés sur le cours en salle qui reste au coeur de leur modèle économique. 
  5. Les formateurs ont été sceptiques sinon hostiles aux classes virtuelles. Cet obstacle dérive du précédent : la classe virtuelle est vue comme un format dégradé du cours en salle nécessitant par ailleurs un investissement dans des compétences spécifiques en conception et en animation… et donc la motivation pour les acquérir, alors que la transformation numérique de la formation a déjà contraint les formateurs à s’initier aux arcanes de la production e-learning et de l’usage du smartphone pendant le cours en salle… Il faudrait de plus qu’ils se transforment en animateurs de réunion à distance ?

Cette liste d’obstacles (non exhaustive !) explique pourquoi les classes virtuelles ont si lentement grimpé dans les dispositifs de formation mixte… Jusqu’à la déflagration de la pandémie et de l’interdiction temporaire du cours en salle. Mais, le terrain avait été déjà bien déblayé ces obstacles.

Prochain volet : « Classe virtuelle : le raz de marée ».

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