Les tendances dessinent la formation de demain

La formation telle qu’on la voit aujourd’hui dans les entreprises résulte largement de ce qui n’apparaissait, il y a quelques années, que comme des tendances, voire parfois des signaux faibles. Si certaines tendances qui suscitaient l’enthousiasme semblent avoir disparu du paysage depuis lors, c’est parce qu’elles sont passées dans les mœurs - c’est le cas par exemple du « social learning » ou du « modèle 70/20/10 » d’acquisition des compétences, même s’ils n’ont pas encore répondu à toutes leurs promesses. En étudiant comment, dans le passé, les systèmes de formation ont intégré et tiré parti des tendances qui émergeaient alors, on peut se faire une image de ce que sera l’avenir de la formation à partir des tendances que l’on identifie actuellement.

Le jeu des tendances n’est pas réductible aux seules innovations

Innovation, tendance : on confond souvent les deux. À tort. Si une innovation peut induire une tendance majeure (l’iPhone ouvrant le « marché de l’engagement apprenant » : video learning, gamification, Learning Experience Platforms, etc.), certaines tendances ont pu affecter fortement la formation, alors qu’elles n’étaient pas issues d’une innovation : le raz de marée des classes virtuelles en 2020 ne résulte pas d’une innovation, le fonctionnel classe virtuelle existant depuis une vingtaine d’années, mais de la soudaine généralisation du télétravail causée par la crise sanitaire. De fait, l’examen des tendances ne doit pas s’arrêter aux innovations, a fortiori technologiques, car tous les domaines de la formation sont travaillés - l’emploi et les métiers de la formation, la relation entre les équipes formation et les métiers de l’entreprise, la perception que les clients internes ou externes ont de la formation, les budgets qui lui sont alloués, les réformes de la formation, etc. - par des intrants qui contribuent à dessiner les tendances.

De l’utilité d’une généalogie de chaque tendance

Le jeu est au fond le suivant : en discutant avec ses pairs ou avec des experts, en s’informant sur le Web ou auprès des fournisseurs, en tentant de répondre à des attentes de leurs clients, les responsables de formation observent une tendance… et se demandent s’ils doivent la prendre en compte dans le design de leurs dispositifs ! C’est une question à deux écueils : sous-estimer une tendance, c’est prendre le risque du déclassement de l’offre de formation ; la sur-estimer, c’est risquer de construire sur du vent. Ce qui distingue la valeur d’une tendance, c’est son potentiel d’impact et sa durabilité. Privilégier celles qui auront l’impact le plus fort / durable suffit à disqualifier nombre de tendances vendues par les experts ! Relever les tendances de formation, c’est bien ; identifier leurs ressorts profonds, c’est encore mieux !

Tendances : jeu collectif du service formation

Le jeu des tendances se joue en général au début de chaque année : ce qui vous attend en 2021 (mais il n’est pas interdit d’y jouer deux fois par an, pour coller au plus près des évolutions en cours). Il gagnerait à se jouer collectivement, sous forme d'un remue-méninges dans l’équipe formation : qui, mieux que les professionnels de formation en entreprise, pour identifier la valeur d’une tendance dans les deux critères indiqués (force x durabilité), et dans un contexte d’entreprise et de formation spécifique (une tendance valable ici ne l’est pas forcément ailleurs) ?

Nourrir ce jeu, c’est l’objectif d’Elian Chrebor (E-Tipi Learning) et Michel Diaz (Féfaur, e-learning Letter) dans leur webinaire annuel de janvier. Leur vision des tendances du Digital Learning sera enrichie du témoignage d’Anne Germain (Burger King). 

Pour s’inscrire au webinaire du 21 janvier à 11 h : À quoi pourrait ressembler votre Digital Learning en 2021 ?