Tous les indicateurs sont au vert. Les capitaux s'investissent massivement dans les "ed tech", les offres se diversifient, l'innovation bat son plein tandis que les revenus des leaders continuent de connaître une croissance à deux chiffres… C'est qu'ils sont soutenus par une demande qui s'amplifie, sur fond d'embellie de la situation économique d'ensemble. Quelques considérations en avant-première de e-learning Expo (20 au 22 mars à Paris Expo)…
Tout est donc en place pour la généralisation du digital learning ! Effets de seuil garantis, car s'il est vrai que le digital learning n'a pas attendu 2018 pour s'installer dans le paysage de la formation en entreprise, la maturité (et l'assurance qui va en général avec) pouvait manquer aux partenaires - entreprises et fournisseurs - au moment de se lancer dans les grandes manœuvres. Par quelque bout qu'on les prenne, la plupart des études témoignent que les entreprises sont encore loin d'avoir connecté tous leurs salariés, et a fortiori leurs partenaires (extended digital learning), à des catalogues de contenus pédagogiques digitaux volumineux et variés.
Pourtant il y va de l'avenir même du digital learning : sans généralisation, les modèles économiques qui le sous-tendent risquent rapidement de tourner à vide. Ce constat vaut pour les investissements dans le digital learning (contenus, services, technologies) que l'entreprise ne saurait rentabiliser si le nombre des salariés-apprenants est trop faible ; mais une fois que le point mort du digital learning est dépassé, alors le coût d'une action de formation devient marginal, voire quasi-nul. Il est vrai aussi que ce point mort n'a cessé de baisser depuis des années, baisse des coûts d'exploitation LMS et de production des contenus aidant.
Sans généralisation du digital learning, celui-ci n'est pas aussi pertinent qu'il le pourrait, car son efficacité est largement conditionnée par le nombre de collaborateurs qui vont y adhérer : plus ils sont nombreux, plus les échanges se multiplient, les savoirs se partagent, plus l'entreprise avance dans sa mue en organisation apprenante. Les entreprises n'ont guère le choix : elles devront "embarquer" l'ensemble de leurs salariés dans ces nouvelles approches de formation, sauf à remettre régulièrement en cause le bien-fondé du digital learning.
Généralisation du digital learning ? Oui, et ce sera sans aucun doute un élément du "mindset" des exposants et des visiteurs de e-learning Expo, le salon leader de la formation et du digital learning qui se tiendra du 20 au 22 mars à Paris Expo (Porte de Versailles).
J'aurai le plaisir d'y donner la conférence inaugurale "Bilan et perspectives du digital learning : ce qui attend la formation", le 20 mars de 14h30 à 15h30. Nous y échangerons nombreux, je l'espère, sur les tendances clés, les facteurs qui ont influé sur la formation, sur la façon dont ils continueront d'agir en préparant la généralisation du digital learning.
Programme des conférences
Michel Diaz
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