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L'occasion d'un entretien avec Aude Dellacherie, Directrice du Benchmark LMS Féfaur, assorti de quelques bonnes pratiques en marge de l'étude. 
La sixième édition de Benchmark LMS Féfaur vient de sortir… Quoi de neuf ?
Aude Dellacherie : Le Benchmark LMS Féfaur est un rendez-vous toujours très attendu par le marché, car il permet de faire le point sur les évolutions de ces technologies devenues essentielles à la formation. Si la plateforme LMS n’est pas la première question qui se pose au département formation engagé dans une stratégie de “digitalisation de la formation”, elle reste néanmoins centrale, car on voit mal comment l’entreprise pourrait s’en passer. Puisqu’il faut en passer par là, autant s’assurer de choisir celle qui répond au mieux aux besoins et à l’organisation de l’entreprise. C’est à ça que sert le Benchmark LMS !
Les plateformes qui y figurent ont été choisies pour leur représentativité sur le marché français, notamment la base de clients installée et les moyens mis en œuvre par le fournisseur. Contrairement aux années passées, nous n’enregistrons aucune entrée ou sortie dans l’édition 2014… Ce qui prouve que l’offre s’est fortement stabilisée, même si le périmètre des différentes plateformes a pu significativement évoluer, et souvent dans le même sens : prise en compte des MOOCs, travaux d’approche de la nouvelle norme Tin Can. L’intégration de la formation à la gestion des talents est une autre tendance lourde ; certes pas nouvelle, mais on sent bien que cette évolution titille des fournisseurs de LMS qui n’envisageaient pas jusqu'alors d’étendre leur périmètre fonctionnel dans ce sens.
Le Benchmark LMS traite des plateformes commerciales ?
Aude Dellacherie : Les clients de nos activités conseil et accompagnement LMS, plus d'une centaine à ce jour, sont principalement de grandes entreprises françaises et internationales qui veulent sécuriser leur investissement… Faute de visibilité sur la stratégie à moyen ou long terme des équipes de développement “open source”, faute souvent aussi d’un contractant solide avec des références suffisantes dans l’industrie du logiciel et des services Cloud, nos clients optent dans la quasi totalité des cas pour une plateforme commerciale… Quant à l’argument prix, ce ne sont pas les quelques projets open source que nous avons eu à connaître et auditer, qui nous convaincront que l’open source est forcément meilleur marché !
Existe-t-il un LMS idéal ?
Aude Dellacherie : Dans l’absolu bien sûr que non ! Une plateforme bien adaptée à une entreprise pourrait être insuffisante pour une autre. D’ailleurs, plutôt que de plateforme, il est préférable de parler d’une solution intégrant le niveau de services, au démarrage et en exploitation, proposés par le fournisseur ; sa capacité à nouer un partenariat durable et de confiance avec l’entreprise. Les attentes d’une PME essentiellement présente en France ou d’une grande entreprise disposant d’entités un peu partout dans le monde sont bien différentes ; un département formation bien structuré aura forcément des objectifs plus ambitieux qu’une équipe formation réduite à une personne qui consacre la moitié de son temps à l’administratif. L’entreprise qui veut investir dans une plateforme LMS doit dresser la liste de ses principaux critères de son choix… laquelle intégrera les attentes fonctionnelles - ce qu’on fera de la plateforme -, mais pas seulement comme on vient de le voir.
Un projet informatique pour résumer !
Aude Dellacherie : Oui, et mon premier métier de Directrice de projets informatiques n’est pas un luxe dans l’aide apportée à nos clients ! Mais il ne faut pas se tromper de cible : la plateforme LMS doit servir les besoins des utilisateurs, c’est-à-dire des salariés-apprenants, des managers, des concepteurs pédagogiques, et plus généralement du business. Il faut se garder de faire de “l’art pour l’art”, seul dans son coin, voire seulement accompagné de la DSI. Deux principes à respecter : d’abord engager toutes les parties prenantes dans le processus, ce qui suppose un réel savoir-faire ; ensuite procéder de façon “Agile” : paramétrer, customiser le portail de formation généré par le LMS au plus près des réactions des utilisateurs… sans diluer les responsabilités ! Car c’est au responsable formation, au maître d’ouvrage - ce que les anglo-saxons appellent le “business owner” - qu’il appartient de décider en dernier ressort de ce qui doit être ou non retenu.
FD
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