Le marché mondial du Mobile Learning est attendu en croissance de 13% par an entre 2020 et 2026, de 20 milliards à 55 milliards de dollars, selon l’étude Global Market Insights qui vient de sortir. Nombre de marchés s’en contenteraient…
La croissance du Mobile Learning est nourrie par de solides fondamentaux
D’abord l’équipement devenu universel en smartphones dont la puissance, les fonctionnalités et le confort d’utilisation n’ont cessé de progresser : les activités de formation sont parmi les premières à en tirer parti, qui requièrent aujourd’hui la plus grande panoplie de formats - vidéo, quiz, learning games individuels ou collectifs, partage de connaissances dans les réseaux sociaux, etc. Ces formats du Mobile Learning, et plus généralement ses codes, inspirent les offres de formation, notamment dans leur souhait de faire plus court - le micro learning est largement issu de l’usage du smartphone - et de simplifier - on se concentre sur les messages essentiels.
Ensuite l’usage du smartphone en formation répond à de multiples enjeux : support à la résolution de problème dans le quotidien du travail - le commercial qui s’administre une « piqûre de rappel » sur la négociation juste avant de rencontrer son client ; le manager qui revoit les fondamentaux de l’entretien d’évaluation (ou de carrière) avant de rencontrer son collaborateur ; le technicien qui se remémore les étapes d’un processus de maintenance… ou tout simplement une demande à un expert… Performance opérationnelle, développement des compétences, mobilité (dans tous les sens du terme) : le Mobile Learning assure ! Comme le smartphone est au cœur de la nouvelle (plus si nouvelle) culture digitale, le Mobile Learning n’est jamais absent des programmes d’acculturation digitale un peu partout mis en œuvre.
Par ailleurs l’obstacle technique majeur que constituait une bande passante insuffisante est en passe d’être levé notamment en Amérique latine, qui est l’une des régions où la croissance attendue du Mobile Learning sera la plus élevée.
Le marché du Mobile Learning est fortement segmenté
L’étude le montre : les acteurs du Mobile Learning sont nombreux et diversifiés. On y trouve des fournisseurs de plate-formes (Mobile Learning, Video Learning, etc.) d’applications, de services et de production de contenu, d’e-book, de quiz… Des solutions, notamment les plate-formes, qui sont concurrencées par les plate-formes LMS dont on a longtemps cru qu’elles n’arriveraient pas à se hisser au niveau de performance et de convivialité du « Mobile First »… À tort, comme on peut l’observer dans 360Learning, Cornerstone, CrossKnowledge, MOS-MindOnSite, Syfadis Learning, ou Talentsoft (pour ne citer qu’eux). Certes ces derniers ont encore quelques progrès à accomplir pour jouer dans la même cours Mobile Learning que Teach on Mars (leader européen, d’origine française), à moins que cet écosystème continue de s’entendre par une intégration qui fait souvent le bonheur des clients.
Un usage spécifique du Mobile Learning…
S’il y a un lieu où le Mobile Learning donne toute sa mesure, c’est celui du cours en salle (présentiel). Ses usages y sont bien connus : échanges en temps réel entre le formateur et les apprenants, sondages, quiz de connaissances, création de savoirs sur le vif… On voit mal quelle solution pourrait le concurrencer dans cet environnement ; il semble que les plate-formes LMS lui aient abandonné ce secteur encore dominant de la formation, ce qui explique sans doute en partie l’augmentation importante du Mobile Learning dans le monde académique (l’un des 3 secteurs qui sont observés par l’étude, avec le secteur public et les entreprises) dont le ministère de l’Éducation canadien est cité comme l’un des meilleurs élèves en matière d’e-learning / Mobile Learning.
JLB
Source : Global Market Insights, Inc (anglais)
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