Quel est l’objectif du programme de conférence ?

Michel Diaz : Pour résumer, nous proposons aux visiteurs qui s'inscriront à ce programme de faire le point sur la façon dont la formation est travaillée par toute une série d’innovations et de technologies comme l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et augmentée, le mobile ou le social learning, les MOOCs ou la gamification, sans oublier les évolutions qui traversent des valeurs sûres comme le blended learning… Tout cela sur fond d’un “re-skilling” annoncé concernant 54% des employés dans le monde à l’horizon 2022 (source : WEF).

Les 9 000 visiteurs attendus encore cette année partageront donc leur visite entre les stands et les conférences ?

Michel Diaz : De l’un à l’autre, de l’autre à l’un si je peux dire ! Le format conférence pour prendre du recul, fixer le cap ; la visite pour la mise en pratique, la traduction qu’en font les 300 exposants présents, chacun dans sa spécialité et sa valeur ajoutée.

Vous donnerez le signal du départ ?

Michel Diaz : Les organisateurs me confiant la key note d’ouverture du salon E-learning Expo depuis plusieurs années, j’ai choisi cette année d’aborder la question du “digital learning face au défi de la généralisation”. Pour résumer, on n’en est plus à s’interroger sur la valeur potentiellement créée par le digital learning et ses avatars, mais sur la façon dont cette valeur peut être démultipliée dans l’entreprise, c’est-à-dire dans tous les métiers et dans toutes les géographies de l’entreprise… Cette montée en puissance, cette “scalabilisation” de la formation constitue un défi, ou, devrais-je dire, des défis, car la généralisation oblige à revisiter la question des contenus et de leur production, du choix des catalogues de formation aux soft skills, de l’écosystème digital de formation, des missions et compétences de l’équipe formation, de l'animation du réseau de correspondants formation…

À lire le programme, il y a d’autres points forts…

Michel Diaz : Comme souvent à E-learning Expo, les visiteurs auront l’embarras du choix ! Qu’il s’agisse par exemple des clés d’un dispositif blended learning par Nell & Associés, du retour d'expérience de Décathlon Academy, avec la plateforme collaborative de Rise Up, de la mesure d’impact de la formation par serious game proposée par Gamelearn, ou d’une table ronde de 4 responsables RH, organisée par Klaxoon, qui ont changé leurs pratiques de recrutement, d’onboarding, de formation et d’animation de leurs équipes… La journée du 18 mars sera bien remplie.

Même rythme pour le 19 mars ?

Michel Diaz : La journée débutera en fanfare avec une conférence de Skillsoft sur les métiers de demain (Data Scientist, Devops ou Scrum Master)… Elle est intéressante la trajectoire de ce leader mondial de la formation : Skillsoft ne se contente pas d’offrir un vaste catalogue de formations préparant au futur du travail, il le segmente en fonction des populations cibles, les équipes IT notamment dont il est aujourd’hui un des tout premiers formateurs. Les participants à cette conférence pourront compléter leur information en s’intéressant au désir d'apprendre qui “devient enfin une réalité”, une autre conférence signée cette fois Good Habitz…

Un break à l’heure du déjeuner, réservé à la remise des Trophées du Digital learning ?

Michel Diaz : Ce n’est pas là une conférence à proprement parler, mais tout de même l’occasion de faire un point sur le Digital Learning “tel qu’en lui-même”, c’est-à-dire tel qu’il est mis en pratique par les entreprises… 107 dossiers de candidature ont été déposés : le record 2019 a été largement battu ! Ces dossiers offrent la base annuelle la plus complète des projets de digital learning… Les membres du Jury viendront présenter les lauréats et les raisons pour lesquelles ils sont récompensés. J’ouvrirai les Trophées que je préside avec une rapide synthèse des leçons qu’on peut en tirer.

Après ?

Michel Diaz : Les conférences se poursuivront, notamment sur les nouvelles compétences attendues des Responsables Formation à l’horizon 2025 (on y est !) par l’Affen, puis le débat de clôture que j’ouvrirai à 15h, pour se terminer avec une conférence signée Very Up, qui résonnera avec la key note inaugurale, puisqu’elle traitera de la façon de “personnaliser la formation en masse”.

Les conférences ne sont pas les seuls espaces d’apprentissage…

Michel Diaz : Conférences, visites sur les stands… Mais il ne faudrait surtout pas oublier les ateliers qui offrent un format idéal pour creuser un thème plus profondément, souvent de façon pratique, et pour mieux connaître aussi l’exposant qui anime l’atelier, l'occasion aussi de partager… J’ai retenu quelques intitulés qui suscitent ma curiosité : "Pourquoi et comment former ensemble dirigeants/syndicats au dialogue social ?", "Le Serious Game en 2020 : ces usages auxquels vous n'aviez pas pensé", "Réussir l'onboarding et l'intégration d'un nouveau collaborateur grâce à la formation", "L'évaluation au service de la gestion des compétences avec le LMS Experquiz", "Lancez-vous dans la conception de contenus de micro-learning via Syfadis !", "Le blended learning : comment combiner l'humain et l'e-learning pour renforcer l'apprentissage", "L'interface homme/machine, quel impact sur la formation professionnelle ?", Gamification et mémorisation : des bénéfices inexplorés", "Collection printemps/été 2020 de la formation digitale", "Enrichir et rendre plus pratique ses formations grâce à la synthèse vocale !"…

Tout est là ?

Michel Diaz : Non ! J’en demande par avance pardon aux exposants dont je n’ai pas cité les conférences ou les ateliers… Le programme est riche et disponible sur le site du salon.

Delphine Hersoy avec la rédaction

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